À PROPOS

In­ter­zones Play­ground est un pro­jet ar­tis­tique qui pren­dra place en Grèce, ani­mé par la ren­contre de col­lec­tifs d’ar­tistes/ac­ti­vistes et des in­ter­ven­tions in si­tu sur des pan­neaux pu­bli­ci­taires dé­lais­sés.

 

Té­lé­char­gez le dos­sier de presse en PDF ou consul­tez ce­lui-ci en ligne:

 

A – PRÉ­SEN­TA­TION DU PRO­JET
B – LA DO­CU­MEN­TA­TION LIÉE AU PRO­JET
C – QUELQUES MOU­VE­MENTS ET INI­TIA­TIVES
D – À PRO­POS DU COL­LEC­TIF
E – EX­PO­SI­TIONS RÉ­CENTES
F – RE­MER­CIE­MENTS

A – PRÉ­SEN­TA­TION DU PRO­JET

 

Nous sommes cinq à l’ini­tia­tive d’un pro­jet ar­tis­tique qui se dé­rou­le­ra en Grèce à l’au­tomne pro­chain de sep­tembre à dé­cembre. Nous sui­vons avec at­ten­tion l’ac­tua­li­té de ce pays, no­tam­ment de­puis les pre­miers sou­lè­ve­ments de dé­cembre 2008. Nous col­la­bo­rons dé­jà avec des ré­si­dents grecs qui nous ac­com­pa­gne­ront du­rant le voyage.

 

Ce  pro­jet a deux am­bi­tions. La pre­mière est d’al­ler à la ren­contre de groupes ou d’in­di­vi­dus qui tentent de mettre en œuvre des ma­nières de pro­duire, d’échan­ger, de vivre au­jourd’hui en Grèce. La se­conde, est d’in­ves­tir les pan­neaux pu­bli­ci­taires – bill­boards – dé­lais­sés le long des au­to­routes et voies ra­pides de­puis le dé­but de la crise éco­no­mique en Grèce via la dif­fu­sion de textes et d’images, l’or­ga­ni­sa­tion d’évé­ne­ments tem­po­raires (pro­jec­tions vi­déo, fêtes, per­for­mances) mais éga­le­ment via des in­ter­ven­tions de dé­cou­page, de dé­mon­tage, de trans­for­ma­tion et de réuti­li­sa­tion des ma­té­riaux consti­tuant ces ar­chi­tec­tures.

Nous por­tons un vif in­té­rêt à cer­taines ex­pé­riences qui sont en cours de­puis quelques an­nées en Grèce. La créa­tion du TEM (To­pi­ki En­alk­ti­ki Mo­na­da), sys­tème mo­né­taire lo­cal ba­sé sur l’échange de biens et de ser­vices mis en place dans la ville de Vólos, la col­lec­ti­vi­sa­tion et la ges­tion au­to­nome de di­verses en­tre­prises telle l’usine de VI0.ME à Thes­sa­lo­nique, ou les ac­tions du col­lec­tif de déso­béis­sance Den Pli­ro­no  pour la gra­tui­té des ser­vices pu­blics nous in­ter­pellent par­ti­cu­liè­re­ment. Ces pro­jets qui com­binent au­to­ges­tion, créa­ti­vi­té et ac­ti­visme re­pré­sentent à nos yeux une ri­poste construc­tive face aux si­tua­tions ex­trêmes aux­quelles sont ac­tuel­le­ment confron­tés les grecs (gel des sa­laires, li­cen­cie­ments en masse, cor­rup­tion, cen­sure, ré­pres­sion po­li­cière, mon­tée des ex­tré­mismes po­li­tiques de droite, fuite d’une par­tie de la jeu­nesse, ex­plo­sion du taux de sui­cides). Dans un contexte gé­né­ral de troubles, nous avons choi­si de nous fo­ca­li­ser sur la dé­cou­verte et l’ex­plo­ra­tion de ces ma­ni­fes­ta­tions et ini­tia­tives, elles consti­tue­ront un fil conduc­teur pour nos réa­li­sa­tions sur et au­tour des pan­neaux pu­bli­ci­taires.

 

Les di­verses ac­tions ci­toyennes ou au­to­nomes qui se gé­né­ra­lisent en Eu­rope de­puis quelques an­nées dé­montrent une vo­lon­té mais sur­tout une ca­pa­ci­té à ne pas su­bir le pré­sent et son ac­tua­li­té. Ain­si, ces per­sonnes construisent des sys­tèmes in­no­vants, dé­fi­nissent de nou­veaux mo­dèles de sa­voir-vivre etd’exis­tence, placent l’in­ven­ti­vi­té au cœur de leurs va­leurs. Elles dé­cident alors de se si­tuer au plus proche de leur en­vi­ron­ne­ment et de leurs choix.

Ces ac­tions va­lo­risent le rôle pré­pon­dé­rant de l’ima­gi­na­tion hu­maine dans nos modes d’exis­tence. Leurs pro­ta­go­nistes dé­passent leur époque, osent l’in­adé­qua­tion, et pro­voquent les cas­sur­es né­ces­saires à toute dis­tan­cia­tion, à tra­vers ce­la ils as­pirent à ima­gi­ner d’autres pos­sibles. Ces per­sonnes at­tirent toute notre at­ten­tion car elles ex­pé­ri­mentent à leur échelle de vé­ri­tables al­ter­na­tives, qui consi­dé­ré­es par cer­tains comme mi­neures ou non viables, n’en ques­tionnent pas moins notre re­la­tion au pou­voir dans les « dé­mo­cra­ties avan­cées ».

Ela­bo­rer d’autres sys­tèmes que ce­lui qui ré­git notre époque per­met de ré­flé­chir à des ma­nières de se ras­sem­bler dif­fé­rem­ment. Ici, les no­tions d’in­di­vi­dua­lisme comme norme, de ren­ta­bi­li­té comme im­pé­ra­tif ne sont plus les mo­da­li­tés de fonc­tion­ne­ment. Ce­la ma­ni­feste éga­le­ment la vo­lon­té de vivre dans un monde où nos dé­si­rs – comme les ac­tions qui en dé­coulent – ne sont plus dé­tour­nés et ab­sor­bés par les dif­fé­rents dis­po­si­tifs de cap­ta­tion et de mo­no­po­li­sa­tion des es­prits, dont les pan­neaux pu­bli­ci­taires des bords de routes sont un des sym­boles, da­tés mais tou­jours d’usage.

 

Nous te­nons à ce que chaque ac­tion soit réa­li­sée avec une at­ten­tion par­ti­cu­lière en­vers les lieux et les si­tua­tions tra­ver­sées. Compte te­nu de la mul­ti­pli­ci­té des sites à ex­plo­rer, nous sou­hai­tons pen­ser chaque construc­tion comme un ré­cep­tacle pou­vant ac­cueillir des formes d’ex­pres­sion de dif­fé­rents de­grés de réa­li­té (du conte­nu fac­tuel à un conte­nu plus fic­tion­nel). Ces struc­tures pu­bli­ci­taires sur­di­men­sion­nées, pri­vées et payantes mais dé­sor­mais vides de conte­nus, peuvent être consi­dé­ré­es comme une in­vi­ta­tion à de­ve­nir des sup­ports uti­li­sables par tous, comme un es­pace com­mun de par­tage et de dif­fu­sion. Si leur qua­li­té de sur­face d’af­fi­chage n’est plus cen­trale, reste la ques­tion de re­con­si­dé­rer leur ar­chi­tec­ture afin de sub­ver­tir leur fonc­tion an­té­rieure. Ap­pré­hen­der les bill­boards sous cet angle sou­lève  l’hy­po­thèse que ces struc­tures puissent avoir la ca­pa­ci­té de re­flé­ter di­verses per­cep­tions dé­cen­tra­li­sées, idées, images-té­moins re­trans­crites qui pour­raient construire des dia­logues dans l’es­pace pu­blic. En nous ef­forçant de main­te­nir la dis­tance né­ces­saire face au pou­voir de sé­duc­tion de ces pan­neaux – la ten­ta­tion est grande d’es­thé­ti­ser leur ar­chi­tec­ture et de faire ou­blier leur fonc­tion ini­tiale, comme  nous sommes conscients des pièges conte­nus dans l’idée même de re­cou­vrir leur sur­face, le pire étant que notre ac­tion soit perçue comme une énième cam­pagne pu­bli­ci­taire – nous sou­hai­te­rions ex­pé­ri­men­ter la mise en scène d’une his­toire post-ca­pi­ta­liste dans la­quelle ces pan­neaux pour­rait jouer un vé­ri­table rôle po­li­tique, bien éloi­gné d’une fonc­tion pro­pa­gan­diste ou mer­can­tile.

 

L’am­bi­tion est alors d’ima­gi­ner des pos­si­bi­li­tés d’in­ter­ven­tions écrites, des­si­nées, pro­je­tées, per­for­mées col­lec­ti­ve­ment se­lon des mo­da­li­tés pré­cises à éta­blir en si­tua­tion. Il s’agi­ra de col­lec­ter in­for­ma­tions et ma­tières au gré des dé­pla­ce­ments, d’opé­rer des tra­jec­toires par ri­co­chets entre chaque pan­neau, entre chaque ré­gion et entre chaque groupe pour pro­duire une sorte de do­cu­men­taire qui se dé­ploie­rait dans l’es­pace. Ce­la consti­tue­rait une his­toire non li­néaire qui pour­rait être sui­vie au gré des ki­lo­mètres par­cou­rus, où l’es­pace pour­rait s’ap­pa­ren­ter aux gout­tières de la bande des­si­née, ces zones blanches lais­sées entre chaque case qui sus­citent l’ima­gi­na­tion du lec­teur. Ici, ces in­ter­stices se­raient  le pay­sage, l’ar­chi­tec­ture, les ha­bi­tants qui in­ter­fè­re­raient di­rec­te­ment avec les in­ter­ven­tions pro­duites, créant des al­lers et re­tours constants entre les pan­neaux et le réel. Nous sou­hai­tons éga­le­ment ac­cor­der une place im­por­tante à l’or­ga­ni­sa­tion d’évé­ne­ments tem­po­raires, ce qui sou­lève des ques­tions liées aux ras­sem­ble­ments, aux formes que peuvent gé­né­rer une fête, un re­pas, une oc­cu­pa­tion, et les ac­tions qui en ré­sultent. Nous ex­pé­ri­men­tons dé­jà ce­la à tra­vers l’or­ga­ni­sa­tion d’évé­ne­ments qui nous ont per­mis de fi­nan­cer en par­tie le pro­jet. Une part im­por­tante d’im­pro­vi­sa­tion est as­su­mée dans notre pra­tique, et ce spé­cia­le­ment du­rant ce pro­jet car il nous semble in­con­ce­vable de ve­nir im­po­ser des idées et des formes pré­éta­blies. Nous sou­hai­tons agir avec res­pect pour les ré­gions tra­ver­sées et pour les gens qui y vivent.

 

Nous es­pé­rons que nos in­ten­tions se perçoivent et se per­ce­vront clai­re­ment, et que nos orien­ta­tions comme nos choix d’agir dans un contexte étran­ger (tout en étant in­ex­tri­ca­ble­ment lié au notre), ne se­ra pas perçu par cer­tains et cer­taines comme une in­gé­rence ou une agres­sion en­vers les Grecs et leur en­vi­ron­ne­ment.

B – LA DO­CU­MEN­TA­TION LIÉE AU PRO­JET

 

Une di­men­sion do­cu­men­taire  est in­hé­rente au pro­jet. Cet as­pect es­sen­tiel dans notre pra­tique qui consiste à ré­col­ter de l’in­for­ma­tion (vi­suelle, tex­tuelle, so­nore…) in­ter­vient à dif­fé­rents de­grés: consti­tuer de la ma­tière brute pour la ré­flexion et l’ex­pé­ri­men­ta­tion plas­tique, rendre compte des pro­ces­sus de pro­duc­tion mis en place et té­moi­gner des contextes lo­caux et des mo­da­li­tés par les­quelles nous agis­sons.

La dif­fu­sion des in­for­ma­tions ré­col­tées pren­dra plu­sieurs formes et tem­po­ra­li­tés : de ma­nière ré­gu­lière via la créa­tion d’un blog et de son ali­men­ta­tion pen­dant le voyage et dans un se­cond temps par la pu­bli­ca­tion d’ob­jets édi­to­riaux une fois re­ve­nus en France.

Ce deuxième mo­ment ré­pond à notre vo­lon­té de par­ta­ger notre ex­pé­rience et d’in­for­mer à notre tour sur la si­tua­tion glo­bale du pays et  plus pré­ci­sé­ment sur les dé­marches et ini­tia­tives col­lec­tives dé­ve­lop­pées que nous au­rons croi­sées.

C’est éga­le­ment à tra­vers cette dé­marche que nous ten­tons  de pal­lier  à la dif­fi­cul­té d’ac­cès à l’in­for­ma­tion au­tour de ce type de pro­jets peu re­pré­sen­tés dans les mé­dias de masse. L’ob­jec­tif a pos­te­rio­ri se­ra de pro­po­ser et don­ner à voir une car­to­gra­phie sin­gu­lière lais­sant trans­pa­raitre notre re­gard cri­tique sur la si­tua­tion et d’af­fir­mer notre sou­tien à ces formes de ré­sis­tances.

C – QUELQUES MOU­VE­MENTS ET INI­TIA­TIVES

 

LE TEM (To­pi­ki En­alk­ti­ki Mo­na­da)

 

Le gou­ver­ne­ment grec en­cou­rage cer­taines ini­tia­tives afin d’at­té­nuer les consé­quences de la crise et fa­vo­rise le dé­ve­lop­pe­ment d’autres formes d’en­tre­pre­na­riat et de dé­ve­lop­pe­ment lo­cal. Dans cette lo­gique, le TEM (pour To­pi­ki En­alak­ti­ki Mo­na­da, mon­naie al­ter­na­tive lo­cale), sys­tème de mon­naie al­ter­na­tif ba­sé sur l’échange de biens et ser­vices, a été mis en place de­puis 2009. Mon­naie dé­ma­té­ria­li­sée, elle fonc­tionne sur un sys­tème de carte «à points» et de ré­seaux in­for­ma­tiques sé­cu­ri­sés en Open Source. Equi­va­lant à l’eu­ro, il vient en com­plé­ment de la mon­naie eu­ro­péenne et n’a pas pour am­bi­tion de la rem­pla­cer to­ta­le­ment, les ha­bi­tants sou­lignent que cer­tains biens ne sont sim­ple­ment pas conver­tibles. Ini­tié tout d’abord à Vo­los, des ré­seaux iden­tiques se sont mis en place de­puis dans beau­coup d’autres villes (Pa­tras, île de Cor­fou ou en­core dans la ban­lieue d’Athènes). Ils per­mettent à de nom­breux ha­bi­tants de sau­ve­gar­der leur ac­ti­vi­té com­mer­ciale et pro­fes­sion­nelle.

 

http://la­bo­grec.blog.le­monde.fr/tag/vo­los/
http://www.au­to­ges­tion.as­so.fr/?p=1664
http://www.fra­ma­blog.org/in­dex.php/post/2012/08/04/mon­naie-libre-grece-crise

 

RÉ­CU­PE­RA­TION OU­VRIERES

 

Face aux fer­me­tures ré­pé­tées des en­tre­prises, la plu­part du temps dues à l’aban­don pur et simple de leurs ges­tion­naires, pro­vo­quant in­évi­ta­ble­ment une hausse im­por­tante du taux de chô­mage et une dé­gra­da­tion dra­ma­tique des condi­tions de tra­vail, les tra­vailleurs s’or­ga­nisent et adoptent des po­si­tions ra­di­cales.

En ef­fet, l’oc­cu­pa­tion per­ma­nente des lo­caux et la re­prise de l’ac­ti­vi­té sous contrôle ou­vrier to­tal sont des phé­no­mènes qui semblent se mul­ti­plier. Or­ga­ni­sés en co­opé­ra­tives ou­vrières fonc­tion­nant sur des prin­cipes de dé­mo­cra­tie di­recte et d’éco­no­mie par­ti­ci­pa­tive, les tra­vailleurs re­prennent alors la pro­duc­tion et la dis­tri­bu­tion des pro­duits sans au­cune di­rec­tion. Ins­pi­rés par les mou­ve­ments et ex­pé­riences si­mi­laires en Ar­gen­tine au dé­but des an­nées 2000, les exemples réa­li­sés en Grèce sont en­core peu nom­breux mais tendent à se mul­ti­plier. Que ça soit les tra­vailleurs de l’usine VIO.ME à Thes­sa­lo­nique (pour Vio­mi­ha­ni­ki Me­tal­lef­ti­ki), du pé­rio­dique Le Jour­nal des Ré­dac­teurs (an­cien­ne­ment Elef­the­rio­ty­pia) ou en­core de l’hô­pi­tal de Kil­kis, tous in­sistent sur l’im­por­tance du dé­ve­lop­pe­ment de ce type de po­si­tion­ne­ment. Se­lon eux, leurs ex­pé­riences iso­lées doivent main­te­nant s’ins­crire dans un sys­tème glo­bal de com­merce co­opé­ra­tif dont le mo­dèle opé­ra­tion­nel mis en place par les tra­vailleurs eux-mêmes reste en­core à construire.

 

http://www.viome.org/

 

DEN PLI­RO­NO

 

Des col­lec­tifs de ci­toyens se re­groupent de plus en plus afin de lut­ter contre la hausse des taxes et im­pôts ap­pli­qués dans les do­maines des trans­ports en com­muns, de la san­té pu­blique, de l’éner­gie et des ré­seaux au­to­rou­tiers. Sous la no­mi­na­tion Den pli­ro­no pour Je ne paie pas, ils ex­priment ex­pli­ci­te­ment leur vo­lon­té de ne plus payer le prix et les frais de la dette du pays. Ce­la se tra­duit par des actes de déso­béis­sance ci­vile ap­pe­lés ac­tions d’«au­to ré­duc­tion to­tale» : opé­ra­tions de gra­tui­té des péages et des trans­ports pu­blics, dis­tri­bu­tion de tracts dans les hô­pi­taux qui in­citent les pa­tients à ne pas payer les soins ad­mi­nis­trés, re­mise du cou­rant élec­trique chez les par­ti­cu­liers qui ne règlent plus leurs fac­tures ou en­core in­for­ma­tion sur la non-im­po­si­tion (ma­nière de se dé­cla­rer en faillite pri­vée pour évi­ter les sai­sies sur sa­laires).

Ce mou­ve­ment pan­hel­lé­nique est sou­te­nu par cer­tains syn­di­cats de tra­vailleurs des en­tre­prises concer­nées mais aus­si de beau­coup de mu­ni­ci­pa­li­tés (no­tam­ment Pa­tras, troi­sième ville du pays). La com­pa­gnie na­tio­nale d’élec­tri­ci­té DEI a éga­le­ment re­joint les Den pli­ro­no dans la ré­sis­tance à l’in­cor­po­ra­tion de nou­velles taxes liées aux fac­tures d’élec­tri­ci­té et mul­ti­plie les ac­tions : re­fus des cou­pures de cou­rants chez les par­ti­cu­liers «non-payeurs», oc­cu­pa­tion de bâ­ti­ments de la com­pa­gnie, cou­pures de cou­rant dans les mi­nis­tères et du sys­tème in­for­ma­tique per­met­tant les ver­se­ments.

 

http://ocli­ber­taire.free.fr/spip.php?article938
http://ocli­ber­taire.free.fr/spip.php?article1087

 

SPO­ROS

 

In­dis­pen­sable dans le dé­ve­lop­pe­ment des ini­tia­tives agri­coles, un vé­ri­table ré­seau de col­lec­tifs s’est mis en place dès le dé­but des an­nées 2000 afin de ré­in­tro­duire un com­merce équi­table, al­ter­na­tif et so­li­daire. Dans cette dé­marche, Pe­li­ti ou Spo­ros re­censent et dif­fusent des va­rié­tés de graines et se­mences libres de droit en pro­prié­té in­tel­lec­tuelle, don­nant la pos­si­bi­li­té à tous de culti­ver et cou­pant la dé­pen­dance des agri­cul­teurs aux grandes firmes. Ils donnent éga­le­ment des ou­tils d’ap­pren­tis­sage aux mé­thodes de cultures al­ter­na­tives al­liant les as­pects éco­lo­giques (agri­cul­ture bio­lo­gique, per­ma­cul­ture…) et les avan­tages éco­no­miques.

Plus gé­né­ra­le­ment ce type de pro­jets vise à pro­té­ger les droits des agri­cul­teurs, les pa­tri­moines se­men­ciers lo­caux et la bio­di­ver­si­té agri­cole lo­cale, mais aus­si de re­créer des re­la­tions di­rectes entre les pro­duc­teurs, les dis­tri­bu­teurs et les consom­ma­teurs.

 

http://spo­ros.org/
http://www.au­to­ges­tion.as­so.fr/?p=2856

 


D – À PRO­POS DU COL­LEC­TIF

 

C’est en juin 2012 qu’a été évo­quée l’idée de col­la­bo­rer  sur le pro­jet Bill­boar­ders. Di­vers ex­pé­riences col­lec­tives comme des  in­té­rêts com­muns à l’égard de pro­ces­sus de tra­vails, de modes d’in­ter­ven­tions, et de modes de vies nous ont pous­sé à œu­vrer tous les cinq.

 

Omick dé­ve­loppe une pra­tique  tour­née es­sen­tiel­le­ment vers le des­sin et la pein­ture. Il ex­pé­ri­mente ce­la sur tous types de ter­rains dans l’es­pace pu­blic, avec dif­fé­rentes tech­niques (aé­ro­sol, pin­ceau, pul­vé­ri­sa­teur), pour dé­ployer son bes­tiaire aci­du­lé et psy­ché-en­fan­tin. Il mène pa­ral­lè­le­ment à ces ac­ti­vi­tés une pro­duc­tion de des­sins sur pa­pier, im­pres­sions en sé­ri­gra­phie et gra­vures. Après plu­sieurs voyages en Grèce, il nous in­forme de l’exis­tence de ces pan­neaux et pro­pose de re­tour­ner là bas pour in­ter­ve­nir des­sus.

 

François Daillant est plas­ti­cien, son tra­vail passe par la pra­tique du des­sin, la construc­tion du vo­lume et l’ex­pé­ri­men­ta­tion du son, dans une re­cherche qui opère des com­bi­nai­sons de plu­sieurs réa­li­tés, tem­po­relles, géo­gra­phiques, ma­té­rielles. Suite à di­verses ex­po­si­tions  per­son­nelles et col­lec­tives, ses re­cherches se di­rigent de plus en plus vers des pro­jets in si­tu et col­la­bo­ra­tifs. C’est lors de la ré­si­dence EX­SIT à la ga­le­rie Sun­set ré­si­dence en 2012 qu’une pre­mière col­la­bo­ra­tion s’ef­fec­tue avec An­toine Lam­bin,  Al­ban-Paul Val­ma­ry et Va­len­tin Bar­ry. Ces der­niers se sont ren­con­trés à l’École Su­pé­rieure d’Art et De­si­gn de Va­lence où ils ont sui­vi une for­ma­tion de de­si­gn gra­phique. Leurs champs de ré­flexion ques­tionnent le gra­phisme en tant qu’ou­tils d’ac­com­pa­gne­ment et de fa­ci­li­ta­tion des dy­na­miques so­ciales par­ti­ci­pa­tives, ci­toyennes et mi­li­tantes. Dans une grande par­tie de leurs re­cherches, ils s’in­té­res­sent aux formes au sens large  que peuvent gé­né­rer et pro­vo­quer les sys­tèmes d’or­ga­ni­sa­tions ba­sés sur des prin­cipes au­to­ges­tion­naires. Leurs dif­fé­rentes réa­li­sa­tions peuvent prendre la forme d’ob­jet édi­to­rial, d’ins­tal­la­tion ou en­core d’ou­tils.

 

En plus de l’équipe que nous for­mons s’ajoutent d’autres ar­tistes tels qu’An­na­belle Fol­liet, Sé­bas­tien Magne, Char­line Fou­cault, Ro­main Bauer et Jeanne Gan­gloff, qui nous ac­com­pa­gne­rons ponc­tuel­le­ment pour me­ner des pro­jets en pa­ral­lèles. Abor­dant dif­fé­rentes ap­proches et mé­diums tels que la vi­déo, la pho­to­gra­phie, l’écri­ture, ils et elles contri­bue­ront au­tre­ment à l’éla­bo­ra­tion d’autres pro­duc­tions do­cu­men­taires et plas­tiques.

E – EX­PO­SI­TIONS RÉ­CENTES

 

No­vembre 2012

Bill­boar­ders, Pla­te­forme d’Art de Mu­ret, Fes­ti­val Gra­phéine, du 9 no­vembre au 21décembre 2012.

François Daillant, Omick, An­toine Lam­bin, Al­ban-Paul Val­ma­ry, Va­len­tin Bar­ry.

https://www.fa­ce­book.com/pla­te­for­me­dart­de­mu­ret

 

Juillet 2012

RDV 2012, Na­tio­nal Gal­le­ry of Cap Town, South Afri­ca, du 11 juillet au 24 mars 2012.

François Daillant

http://rendezvous12.ens­ba-lyon.fr/in­dex.php?/ar­tistes/fran­cois-daillant/

 

Juin 2012

Ex­sit, Sun­set ré­si­dence, Ré­si­dence et ex­po­si­tion, Lyon du 19 avril au 12 mai 2012.

François Daillant, An­toine Lam­bin, Al­ban-Paul Val­ma­ry, Va­len­tin Bar­ry.

http://www.sun­set-re­si­dence.fr/an­toine-lam­bin-va­len­tin-bar­ry-fran­cois-daillant-al­ban-paul-val­ma­ry/

 

Jan­vier 2012

L’en­fant Trouble, Ex­po­si­tion, Cri de l’encre, Lyon, Du 13 au 28 jan­vier 2012,

Omick.

http://www.le­cri­de­lencre.com/?page_id=8

 

Sep­tembre 2011

A Step Aside, Ré­so­nance de la Bien­nale de Lyon 2011, Ga­le­ries Angle, St Paul trois Châ­teaux.

Du 21 sep­tembre au 17 dé­cembre 2011.

An­toine Lam­bin, Al­ban-Paul Val­ma­ry, Va­len­tin Bar­ry.

http://www.angle-art.fr/UN-PAS-DE-COTE-A-STEP-ASIDE.html?id_document=811#documents_portfolio

 

Sep­tembre 2011

RDV 2011, Ins­ti­tut d’art contem­po­rain de Vil­leur­banne, du 11 sep­tembre au 23 no­vembre 2011.

François Daillant

http://rendezvous12.ens­ba-lyon.fr/in­dex.php?/ar­tistes/fran­cois-daillant/

 

Juin 2011

Cour­toi­sie, pro­jet in si­tu, foyer des jeunes tra­vailleurs des Carmes, Tou­louse, du 3O juin au 10 juillet 2011.

Fran­cois Daillant.

http://www.point­de­fuite.net/ex­po­si­tions/cour­toi­sie/

 

Mai 2011

Im­plo­sion/Ex­plo­sion, Ex­po­si­tion col­lec­tive pour la sor­tie du fan­zine, All over, Lyon.

Omick.

 

Dé­cembre 2010

En Al­ter­nance, Ga­le­rie Re­ze­da, Lille, du 18 no­vembre au 04 dé­cembre 2010.

An­toine Lam­bin, Al­ban-Paul Val­ma­ry, Va­len­tin Bar­ry.

http://ga­le­rie-re­ze­da.net/

 

No­vembre 2010

Nous Sommes, Bien­nale in­ter­na­tio­nal de de­si­gn 2010, Saint Etienne, du 20 no­vembre au 5 dé­cembre 2010.

Va­len­tin Bar­ry

http://www.biennale2010.ci­te­du­de­si­gn.com/expo_n-1_2.php

 

No­vembre 2010

Si­gnal Sourd, Ga­le­ries No­mades de l’Ins­ti­tut d’Art Contem­po­rain, Vil­leur­banne/Rhône-Alpes. Ex­po­si­tion du 5 no­vembre au 6 fé­vrier à Angle Art Contem­po­rain à St Paul Trois Châ­teaux.

François Daillant.

http://i-ac.eu/fr/ex­po­si­tions/25_galeries-no­mades/2010/83_SIGNAL-SOURD

 

Avril 2010

An­ti­rust, ex­po­si­tion col­lec­tive, 81 Store, Lyon.

Omick.

 

 


F – RE­MER­CIE­MENTS

 

Nous te­nons à re­mer­cier les per­sonnes sans qui ce pro­jet n’au­rait pas lieu:

 

- Vincent Ange
- Adrien Cour­tial
- Ro­main Bauer
- Emi­lie Do­rel
- Louis Dun­bar
- Ju­lien Fes­se­let
- An­na­belle Fo­liet
- An­gel Fou­ge­rolle
- Char­line Fou­cault
- Ju­lia Fru­my
- Jo­han Gros
- Jeanne Gan­gloff
- Co­rinne Guer­ci
- Vincent Guiller­min
- Ma­thias Hum­bert
- Leo Ja­ri­cot
- Alex Kras­sa
- Mar­tin Laxe­naire
- Ca­mille Lio­bet
- Ma­nuel Rey­naud
- Gaul­tier Scer­ra
- Iris
- Do­mi­nique Val­ma­ry
- Nai­ma Said
- Ma­thieu Va­lette
- Da­niel Bou­vet
- Si­mon Zer­bib
- Jé­rôme
- Gaelle Vi­lard
- Ju­lien Fes­se­let
- Gaelle Choisne
- Eleo­nore Jas­se­ny
- Si­mon Par­lange
- Chris­telle Mot
- Brian Van Den Yn­den
- Lio­nel Ca­te­lan
- An­ge­li­ca Ruf­fier
- Yann Ala­ry
- Cle­ment Man­ci­ni
- Au­drey Sau­vi­gnet
- Mat­thieu Quillet
- Ma­thieu Trem­blin
- Ben­ja­min Lieb
- Lau­ra Si­mon
- Ca­mille Szk­lorz
- Ada Ba­nas­zak
- La fa­mille Lam­bin
- Louis Ca­hu
- Da­vid Poul­lard
- Alain Bar­thé­lé­my
- Pau­line-le-Cai­gnec
- Yann Tour­ni­gand
- Tho­mas Bohl
- Alexan­dra Cor­neyl­lie
- Bien Ur­bain
- Florent Gran­douillet
- Mé­la­nie Mon­do
- Pierre Gan­gloff
- Ro­ma­no de Vo­mi­to
- Tho­mas Frop­pier
- Da­vid Posth-Kol­ler
- Kom­prem­pa
- Da­vid Val­lance
- Fio­na Va­len­tine Tho­mann
- Alexis Jac­quand
- Gaelle Ber­ton
- Jé­rôme Da­ly
- Anne-Lyse Re­non
- François De­sor­meau
- Pierre Hé­brard
- Jean-Bap­tiste Fri­bourg
- Char­lie Ma­que­da
- Adrien Vas­quez
- Maxime Boi­dy
- Ro­bin La­dous
- Xa­vier Hu­bert
- Na­tha­lie Mu­cha­mad
- Hazelnut1254
- Les Ra­vaulx
- Yan­nick Jac­quier
- Ré­mi Lou­vat
- Flo­rian Vil­lain
- Phi­lippe & Bri­gitte Clai­ret
- Paul & Jac­que­line Ma­ne­vy
- Loïc Val­lière
- Direct420
- Na­tha­lie May
- Ma­rie Hé­lène Del­bost Hen­ry & Pa­trick Hen­ry
- Ni­co­las Saint­se­ver
- Pierre & Chris­tine Guillaud
- Pas­cal Ni­co­las-Les­trat
- Ade­line Du­quen­noy
- Ma­nuel Rey­naud
- Rose Cois­sac
- Bri­gitte Gan­gloff
- Laure Vial Len­fant
- Yann Tour­ni­gand
- Eli­za­beth Pal­lard

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