Interzones Playground est un projet artistique qui prendra place en Grèce, animé par la rencontre de collectifs d’artistes/activistes et des interventions in situ sur des panneaux publicitaires délaissés.
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A – PRÉSENTATION DU PROJET
B – LA DOCUMENTATION LIÉE AU PROJET
C – QUELQUES MOUVEMENTS ET INITIATIVES
D – À PROPOS DU COLLECTIF
E – EXPOSITIONS RÉCENTES
F – REMERCIEMENTS
A – PRÉSENTATION DU PROJET
Nous sommes cinq à l’initiative d’un projet artistique qui se déroulera en Grèce à l’automne prochain de septembre à décembre. Nous suivons avec attention l’actualité de ce pays, notamment depuis les premiers soulèvements de décembre 2008. Nous collaborons déjà avec des résidents grecs qui nous accompagneront durant le voyage.
Ce projet a deux ambitions. La première est d’aller à la rencontre de groupes ou d’individus qui tentent de mettre en œuvre des manières de produire, d’échanger, de vivre aujourd’hui en Grèce. La seconde, est d’investir les panneaux publicitaires – billboards – délaissés le long des autoroutes et voies rapides depuis le début de la crise économique en Grèce via la diffusion de textes et d’images, l’organisation d’événements temporaires (projections vidéo, fêtes, performances) mais également via des interventions de découpage, de démontage, de transformation et de réutilisation des matériaux constituant ces architectures.
Nous portons un vif intérêt à certaines expériences qui sont en cours depuis quelques années en Grèce. La création du TEM (Topiki Enalktiki Monada), système monétaire local basé sur l’échange de biens et de services mis en place dans la ville de Vólos, la collectivisation et la gestion autonome de diverses entreprises telle l’usine de VI0.ME à Thessalonique, ou les actions du collectif de désobéissance Den Plirono pour la gratuité des services publics nous interpellent particulièrement. Ces projets qui combinent autogestion, créativité et activisme représentent à nos yeux une riposte constructive face aux situations extrêmes auxquelles sont actuellement confrontés les grecs (gel des salaires, licenciements en masse, corruption, censure, répression policière, montée des extrémismes politiques de droite, fuite d’une partie de la jeunesse, explosion du taux de suicides). Dans un contexte général de troubles, nous avons choisi de nous focaliser sur la découverte et l’exploration de ces manifestations et initiatives, elles constitueront un fil conducteur pour nos réalisations sur et autour des panneaux publicitaires.
Les diverses actions citoyennes ou autonomes qui se généralisent en Europe depuis quelques années démontrent une volonté mais surtout une capacité à ne pas subir le présent et son actualité. Ainsi, ces personnes construisent des systèmes innovants, définissent de nouveaux modèles de savoir-vivre etd’existence, placent l’inventivité au cœur de leurs valeurs. Elles décident alors de se situer au plus proche de leur environnement et de leurs choix.
Ces actions valorisent le rôle prépondérant de l’imagination humaine dans nos modes d’existence. Leurs protagonistes dépassent leur époque, osent l’inadéquation, et provoquent les cassures nécessaires à toute distanciation, à travers cela ils aspirent à imaginer d’autres possibles. Ces personnes attirent toute notre attention car elles expérimentent à leur échelle de véritables alternatives, qui considérées par certains comme mineures ou non viables, n’en questionnent pas moins notre relation au pouvoir dans les « démocraties avancées ».
Elaborer d’autres systèmes que celui qui régit notre époque permet de réfléchir à des manières de se rassembler différemment. Ici, les notions d’individualisme comme norme, de rentabilité comme impératif ne sont plus les modalités de fonctionnement. Cela manifeste également la volonté de vivre dans un monde où nos désirs – comme les actions qui en découlent – ne sont plus détournés et absorbés par les différents dispositifs de captation et de monopolisation des esprits, dont les panneaux publicitaires des bords de routes sont un des symboles, datés mais toujours d’usage.
Nous tenons à ce que chaque action soit réalisée avec une attention particulière envers les lieux et les situations traversées. Compte tenu de la multiplicité des sites à explorer, nous souhaitons penser chaque construction comme un réceptacle pouvant accueillir des formes d’expression de différents degrés de réalité (du contenu factuel à un contenu plus fictionnel). Ces structures publicitaires surdimensionnées, privées et payantes mais désormais vides de contenus, peuvent être considérées comme une invitation à devenir des supports utilisables par tous, comme un espace commun de partage et de diffusion. Si leur qualité de surface d’affichage n’est plus centrale, reste la question de reconsidérer leur architecture afin de subvertir leur fonction antérieure. Appréhender les billboards sous cet angle soulève l’hypothèse que ces structures puissent avoir la capacité de refléter diverses perceptions décentralisées, idées, images-témoins retranscrites qui pourraient construire des dialogues dans l’espace public. En nous efforçant de maintenir la distance nécessaire face au pouvoir de séduction de ces panneaux – la tentation est grande d’esthétiser leur architecture et de faire oublier leur fonction initiale, comme nous sommes conscients des pièges contenus dans l’idée même de recouvrir leur surface, le pire étant que notre action soit perçue comme une énième campagne publicitaire – nous souhaiterions expérimenter la mise en scène d’une histoire post-capitaliste dans laquelle ces panneaux pourrait jouer un véritable rôle politique, bien éloigné d’une fonction propagandiste ou mercantile.
L’ambition est alors d’imaginer des possibilités d’interventions écrites, dessinées, projetées, performées collectivement selon des modalités précises à établir en situation. Il s’agira de collecter informations et matières au gré des déplacements, d’opérer des trajectoires par ricochets entre chaque panneau, entre chaque région et entre chaque groupe pour produire une sorte de documentaire qui se déploierait dans l’espace. Cela constituerait une histoire non linéaire qui pourrait être suivie au gré des kilomètres parcourus, où l’espace pourrait s’apparenter aux gouttières de la bande dessinée, ces zones blanches laissées entre chaque case qui suscitent l’imagination du lecteur. Ici, ces interstices seraient le paysage, l’architecture, les habitants qui interfèreraient directement avec les interventions produites, créant des allers et retours constants entre les panneaux et le réel. Nous souhaitons également accorder une place importante à l’organisation d’événements temporaires, ce qui soulève des questions liées aux rassemblements, aux formes que peuvent générer une fête, un repas, une occupation, et les actions qui en résultent. Nous expérimentons déjà cela à travers l’organisation d’événements qui nous ont permis de financer en partie le projet. Une part importante d’improvisation est assumée dans notre pratique, et ce spécialement durant ce projet car il nous semble inconcevable de venir imposer des idées et des formes préétablies. Nous souhaitons agir avec respect pour les régions traversées et pour les gens qui y vivent.
Nous espérons que nos intentions se perçoivent et se percevront clairement, et que nos orientations comme nos choix d’agir dans un contexte étranger (tout en étant inextricablement lié au notre), ne sera pas perçu par certains et certaines comme une ingérence ou une agression envers les Grecs et leur environnement.
B – LA DOCUMENTATION LIÉE AU PROJET
Une dimension documentaire est inhérente au projet. Cet aspect essentiel dans notre pratique qui consiste à récolter de l’information (visuelle, textuelle, sonore…) intervient à différents degrés: constituer de la matière brute pour la réflexion et l’expérimentation plastique, rendre compte des processus de production mis en place et témoigner des contextes locaux et des modalités par lesquelles nous agissons.
La diffusion des informations récoltées prendra plusieurs formes et temporalités : de manière régulière via la création d’un blog et de son alimentation pendant le voyage et dans un second temps par la publication d’objets éditoriaux une fois revenus en France.
Ce deuxième moment répond à notre volonté de partager notre expérience et d’informer à notre tour sur la situation globale du pays et plus précisément sur les démarches et initiatives collectives développées que nous aurons croisées.
C’est également à travers cette démarche que nous tentons de pallier à la difficulté d’accès à l’information autour de ce type de projets peu représentés dans les médias de masse. L’objectif a posteriori sera de proposer et donner à voir une cartographie singulière laissant transparaitre notre regard critique sur la situation et d’affirmer notre soutien à ces formes de résistances.
C – QUELQUES MOUVEMENTS ET INITIATIVES
LE TEM (Topiki Enalktiki Monada)
Le gouvernement grec encourage certaines initiatives afin d’atténuer les conséquences de la crise et favorise le développement d’autres formes d’entreprenariat et de développement local. Dans cette logique, le TEM (pour Topiki Enalaktiki Monada, monnaie alternative locale), système de monnaie alternatif basé sur l’échange de biens et services, a été mis en place depuis 2009. Monnaie dématérialisée, elle fonctionne sur un système de carte «à points» et de réseaux informatiques sécurisés en Open Source. Equivalant à l’euro, il vient en complément de la monnaie européenne et n’a pas pour ambition de la remplacer totalement, les habitants soulignent que certains biens ne sont simplement pas convertibles. Initié tout d’abord à Volos, des réseaux identiques se sont mis en place depuis dans beaucoup d’autres villes (Patras, île de Corfou ou encore dans la banlieue d’Athènes). Ils permettent à de nombreux habitants de sauvegarder leur activité commerciale et professionnelle.
http://labogrec.blog.lemonde.fr/tag/volos/
http://www.autogestion.asso.fr/?p=1664
http://www.framablog.org/index.php/post/2012/08/04/monnaie-libre-grece-crise
RÉCUPERATION OUVRIERES
Face aux fermetures répétées des entreprises, la plupart du temps dues à l’abandon pur et simple de leurs gestionnaires, provoquant inévitablement une hausse importante du taux de chômage et une dégradation dramatique des conditions de travail, les travailleurs s’organisent et adoptent des positions radicales.
En effet, l’occupation permanente des locaux et la reprise de l’activité sous contrôle ouvrier total sont des phénomènes qui semblent se multiplier. Organisés en coopératives ouvrières fonctionnant sur des principes de démocratie directe et d’économie participative, les travailleurs reprennent alors la production et la distribution des produits sans aucune direction. Inspirés par les mouvements et expériences similaires en Argentine au début des années 2000, les exemples réalisés en Grèce sont encore peu nombreux mais tendent à se multiplier. Que ça soit les travailleurs de l’usine VIO.ME à Thessalonique (pour Viomihaniki Metalleftiki), du périodique Le Journal des Rédacteurs (anciennement Eleftheriotypia) ou encore de l’hôpital de Kilkis, tous insistent sur l’importance du développement de ce type de positionnement. Selon eux, leurs expériences isolées doivent maintenant s’inscrire dans un système global de commerce coopératif dont le modèle opérationnel mis en place par les travailleurs eux-mêmes reste encore à construire.
DEN PLIRONO
Des collectifs de citoyens se regroupent de plus en plus afin de lutter contre la hausse des taxes et impôts appliqués dans les domaines des transports en communs, de la santé publique, de l’énergie et des réseaux autoroutiers. Sous la nomination Den plirono pour Je ne paie pas, ils expriment explicitement leur volonté de ne plus payer le prix et les frais de la dette du pays. Cela se traduit par des actes de désobéissance civile appelés actions d’«auto réduction totale» : opérations de gratuité des péages et des transports publics, distribution de tracts dans les hôpitaux qui incitent les patients à ne pas payer les soins administrés, remise du courant électrique chez les particuliers qui ne règlent plus leurs factures ou encore information sur la non-imposition (manière de se déclarer en faillite privée pour éviter les saisies sur salaires).
Ce mouvement panhellénique est soutenu par certains syndicats de travailleurs des entreprises concernées mais aussi de beaucoup de municipalités (notamment Patras, troisième ville du pays). La compagnie nationale d’électricité DEI a également rejoint les Den plirono dans la résistance à l’incorporation de nouvelles taxes liées aux factures d’électricité et multiplie les actions : refus des coupures de courants chez les particuliers «non-payeurs», occupation de bâtiments de la compagnie, coupures de courant dans les ministères et du système informatique permettant les versements.
http://oclibertaire.free.fr/spip.php?article938
http://oclibertaire.free.fr/spip.php?article1087
SPOROS
Indispensable dans le développement des initiatives agricoles, un véritable réseau de collectifs s’est mis en place dès le début des années 2000 afin de réintroduire un commerce équitable, alternatif et solidaire. Dans cette démarche, Peliti ou Sporos recensent et diffusent des variétés de graines et semences libres de droit en propriété intellectuelle, donnant la possibilité à tous de cultiver et coupant la dépendance des agriculteurs aux grandes firmes. Ils donnent également des outils d’apprentissage aux méthodes de cultures alternatives alliant les aspects écologiques (agriculture biologique, permaculture…) et les avantages économiques.
Plus généralement ce type de projets vise à protéger les droits des agriculteurs, les patrimoines semenciers locaux et la biodiversité agricole locale, mais aussi de recréer des relations directes entre les producteurs, les distributeurs et les consommateurs.
http://sporos.org/
http://www.autogestion.asso.fr/?p=2856
C’est en juin 2012 qu’a été évoquée l’idée de collaborer sur le projet Billboarders. Divers expériences collectives comme des intérêts communs à l’égard de processus de travails, de modes d’interventions, et de modes de vies nous ont poussé à œuvrer tous les cinq.
Omick développe une pratique tournée essentiellement vers le dessin et la peinture. Il expérimente cela sur tous types de terrains dans l’espace public, avec différentes techniques (aérosol, pinceau, pulvérisateur), pour déployer son bestiaire acidulé et psyché-enfantin. Il mène parallèlement à ces activités une production de dessins sur papier, impressions en sérigraphie et gravures. Après plusieurs voyages en Grèce, il nous informe de l’existence de ces panneaux et propose de retourner là bas pour intervenir dessus.
François Daillant est plasticien, son travail passe par la pratique du dessin, la construction du volume et l’expérimentation du son, dans une recherche qui opère des combinaisons de plusieurs réalités, temporelles, géographiques, matérielles. Suite à diverses expositions personnelles et collectives, ses recherches se dirigent de plus en plus vers des projets in situ et collaboratifs. C’est lors de la résidence EXSIT à la galerie Sunset résidence en 2012 qu’une première collaboration s’effectue avec Antoine Lambin, Alban-Paul Valmary et Valentin Barry. Ces derniers se sont rencontrés à l’École Supérieure d’Art et Design de Valence où ils ont suivi une formation de design graphique. Leurs champs de réflexion questionnent le graphisme en tant qu’outils d’accompagnement et de facilitation des dynamiques sociales participatives, citoyennes et militantes. Dans une grande partie de leurs recherches, ils s’intéressent aux formes au sens large que peuvent générer et provoquer les systèmes d’organisations basés sur des principes autogestionnaires. Leurs différentes réalisations peuvent prendre la forme d’objet éditorial, d’installation ou encore d’outils.
En plus de l’équipe que nous formons s’ajoutent d’autres artistes tels qu’Annabelle Folliet, Sébastien Magne, Charline Foucault, Romain Bauer et Jeanne Gangloff, qui nous accompagnerons ponctuellement pour mener des projets en parallèles. Abordant différentes approches et médiums tels que la vidéo, la photographie, l’écriture, ils et elles contribueront autrement à l’élaboration d’autres productions documentaires et plastiques.
E – EXPOSITIONS RÉCENTES
Novembre 2012
Billboarders, Plateforme d’Art de Muret, Festival Graphéine, du 9 novembre au 21décembre 2012.
François Daillant, Omick, Antoine Lambin, Alban-Paul Valmary, Valentin Barry.
https://www.facebook.com/plateformedartdemuret
Juillet 2012
RDV 2012, National Gallery of Cap Town, South Africa, du 11 juillet au 24 mars 2012.
François Daillant
http://rendezvous12.ensba-lyon.fr/index.php?/artistes/francois-daillant/
Juin 2012
Exsit, Sunset résidence, Résidence et exposition, Lyon du 19 avril au 12 mai 2012.
François Daillant, Antoine Lambin, Alban-Paul Valmary, Valentin Barry.
Janvier 2012
L’enfant Trouble, Exposition, Cri de l’encre, Lyon, Du 13 au 28 janvier 2012,
Omick.
http://www.lecridelencre.com/?page_id=8
Septembre 2011
A Step Aside, Résonance de la Biennale de Lyon 2011, Galeries Angle, St Paul trois Châteaux.
Du 21 septembre au 17 décembre 2011.
Antoine Lambin, Alban-Paul Valmary, Valentin Barry.
http://www.angle-art.fr/UN-PAS-DE-COTE-A-STEP-ASIDE.html?id_document=811#documents_portfolio
Septembre 2011
RDV 2011, Institut d’art contemporain de Villeurbanne, du 11 septembre au 23 novembre 2011.
François Daillant
http://rendezvous12.ensba-lyon.fr/index.php?/artistes/francois-daillant/
Juin 2011
Courtoisie, projet in situ, foyer des jeunes travailleurs des Carmes, Toulouse, du 3O juin au 10 juillet 2011.
Francois Daillant.
http://www.pointdefuite.net/expositions/courtoisie/
Mai 2011
Implosion/Explosion, Exposition collective pour la sortie du fanzine, All over, Lyon.
Omick.
Décembre 2010
En Alternance, Galerie Rezeda, Lille, du 18 novembre au 04 décembre 2010.
Antoine Lambin, Alban-Paul Valmary, Valentin Barry.
http://galerie-rezeda.net/
Novembre 2010
Nous Sommes, Biennale international de design 2010, Saint Etienne, du 20 novembre au 5 décembre 2010.
Valentin Barry
http://www.biennale2010.citedudesign.com/expo_n-1_2.php
Novembre 2010
Signal Sourd, Galeries Nomades de l’Institut d’Art Contemporain, Villeurbanne/Rhône-Alpes. Exposition du 5 novembre au 6 février à Angle Art Contemporain à St Paul Trois Châteaux.
François Daillant.
http://i-ac.eu/fr/expositions/25_galeries-nomades/2010/83_SIGNAL-SOURD
Avril 2010
Antirust, exposition collective, 81 Store, Lyon.
Omick.
Nous tenons à remercier les personnes sans qui ce projet n’aurait pas lieu:
- Vincent Ange
- Adrien Courtial
- Romain Bauer
- Emilie Dorel
- Louis Dunbar
- Julien Fesselet
- Annabelle Foliet
- Angel Fougerolle
- Charline Foucault
- Julia Frumy
- Johan Gros
- Jeanne Gangloff
- Corinne Guerci
- Vincent Guillermin
- Mathias Humbert
- Leo Jaricot
- Alex Krassa
- Martin Laxenaire
- Camille Liobet
- Manuel Reynaud
- Gaultier Scerra
- Iris
- Dominique Valmary
- Naima Said
- Mathieu Valette
- Daniel Bouvet
- Simon Zerbib
- Jérôme
- Gaelle Vilard
- Julien Fesselet
- Gaelle Choisne
- Eleonore Jasseny
- Simon Parlange
- Christelle Mot
- Brian Van Den Ynden
- Lionel Catelan
- Angelica Ruffier
- Yann Alary
- Clement Mancini
- Audrey Sauvignet
- Matthieu Quillet
- Mathieu Tremblin
- Benjamin Lieb
- Laura Simon
- Camille Szklorz
- Ada Banaszak
- La famille Lambin
- Louis Cahu
- David Poullard
- Alain Barthélémy
- Pauline-le-Caignec
- Yann Tournigand
- Thomas Bohl
- Alexandra Corneyllie
- Bien Urbain
- Florent Grandouillet
- Mélanie Mondo
- Pierre Gangloff
- Romano de Vomito
- Thomas Froppier
- David Posth-Koller
- Komprempa
- David Vallance
- Fiona Valentine Thomann
- Alexis Jacquand
- Gaelle Berton
- Jérôme Daly
- Anne-Lyse Renon
- François Desormeau
- Pierre Hébrard
- Jean-Baptiste Fribourg
- Charlie Maqueda
- Adrien Vasquez
- Maxime Boidy
- Robin Ladous
- Xavier Hubert
- Nathalie Muchamad
- Hazelnut1254
- Les Ravaulx
- Yannick Jacquier
- Rémi Louvat
- Florian Villain
- Philippe & Brigitte Clairet
- Paul & Jacqueline Manevy
- Loïc Vallière
- Direct420
- Nathalie May
- Marie Hélène Delbost Henry & Patrick Henry
- Nicolas Saintsever
- Pierre & Christine Guillaud
- Pascal Nicolas-Lestrat
- Adeline Duquennoy
- Manuel Reynaud
- Rose Coissac
- Brigitte Gangloff
- Laure Vial Lenfant
- Yann Tournigand
- Elizabeth Pallard