Décembre 2012 > Billboarders, Festival Graphéine, Plateforme d’art de Muret, France.

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En No­vem­bre 2012, dans le cad­re du fes­ti­val de des­sin con­tem­po­rain Gra­phéine de Tou­lou­se, nous avons in­ves­ti l’es­pace de la Pla­te­for­me d’Art de Mu­ret. Cet­te ex­po­si­ti­on nous a per­mis de pré­sen­ter une pre­mière étape de re­cher­che sur not­re pro­jet en Grèce.

 

Not­re vo­lon­té n’était pas de dé­cri­re et de dé­ve­lop­per pré­ci­sé­ment les fu­tures in­ter­ven­ti­ons pos­si­bles mais plu­tôt de don­ner une ap­pro­che fic­ti­on­nel­le à un pro­jet qui os­cil­le ent­re fait réel, pro­ba­bi­li­té et uto­pie. Dans cet­te dé­mar­che, deux sé­ries de des­sins en mo­y­en for­mats étaient pré­sen­tées, ce mé­di­um étant con­si­dé­ré com­me un ou­til de pros­pec­ti­on. La fi­na­li­té des pro­duc­ti­ons n’était vo­lon­tai­re­ment pas dé­fi­nie, lais­sant libre court à l’in­ter­pré­ta­ti­on: plans, es­quis­ses, ro­man gra­phi­que.

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Cet­te ex­po­si­ti­on fut éga­le­ment l’oc­ca­si­on de ré­flé­chir à des mo­des de pro­duc­ti­ons ad­ap­tés aux ca­rac­té­ris­ti­ques spé­ci­fi­ques des sup­ports pu­bli­ci­taires, que ce soit leur tail­le mo­nu­men­ta­le com­me leur im­plan­ta­ti­on. Dans cet­te lo­gi­que là, une par­tie de la pré­pa­ra­ti­on de l’ex­po­si­ti­on a été con­sa­crée à la con­cep­ti­on d’ou­tils de des­sins à gran­de échelle, tels que des tam­pons en­creurs, rou­leaux de tra­mes, per­ches té­les­co­pi­ques pour bom­bes de pein­tures ain­si qu’au dé­tour­ne­ment d’ob­jets is­sus du quo­ti­di­en com­me des pul­vé­ri­sa­teurs de jar­din ou ex­tinc­teurs pour cou­vr­ir ra­pi­de­ment les sur­faces. L’es­pace d’ex­po­si­ti­on mis à dis­po­si­ti­on nous a per­mis de pro­du­i­re une ten­ta­ti­ve à échelle réelle avec ces ou­tils. Le pu­blic se re­trou­vait alors con­fron­té à un des­sin mo­nu­men­tal, nor­ma­le­ment des­ti­né à être ap­pré­cié à une gran­de dis­tan­ce, sans pos­si­bi­li­té de re­cul dans le lieu d’ex­po­si­ti­on. (Tail­le de la fres­que mu­ra­le : 13 x 4 mètres).

 

 

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La con­cep­ti­on du des­sin mu­ral a per­mis de mé­lan­ger à not­re ima­gi­nai­re cer­tains élé­ments  his­to­ri­ques en rap­port avec la si­tua­ti­on ac­tu­el­le en Grèce tels les phé­no­mènes col­lec­tifs in­ex­pli­qués. Le mot «Tanz­wut», fait ré­fé­rence à un phé­no­mène his­to­ri­que de tran­se col­lec­ti­ve qui eut lieu en 1518 dans la vil­le de Stras­bourg. Une par­tie de la po­pu­la­ti­on lo­ca­le se mit à dan­ser de façon fré­né­ti­que pen­dant plu­sieurs mois al­lant jus­qu’à mou­rir d’épui­se­ment. Les cau­ses de cet­te hys­té­rie res­tent en­core flou­es, l’hy­po­thèse la plus pro­bable se­rait une for­me de psy­cho­se col­lec­ti­ve pro­vo­quée par les con­di­ti­ons so­cia­les ex­trêmes (me­naces d’in­va­si­ons, fa­mi­nes, épi­dé­mies et con­di­ti­ons de vies pré­cai­res).

 

À ce su­jet vous pou­vez con­sul­ter en li­gne l’ar­ti­cle 1518, Stras­bourg ent­re dans la dan­se…, du 5 dé­cem­bre 2012, sur le site du jour­nal Ar­ti­cle 11.

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