Empty Billboards, Thessaloniki.

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Notre ar­ri­vée à Thes­sa­lo­nique nous per­met d’en­quê­ter plus précisément sur l’aban­don de ces sup­ports pu­bli­ci­taires et l’ab­sence de leurs conte­nus. Plu­sieurs rai­sons sont à l’ori­gine de la dé­ser­tion de ces sup­ports de com­mu­ni­ca­tion.
L’ap­pa­ri­tion en masse et l’ins­tal­la­tion anar­chique des pan­neaux dans les es­paces pri­vés et pu­blics en Grèce re­monte aux an­nées 70 suite à l’ex­plo­sion de la com­mu­ni­ca­tion de masse. En l’ab­sence de toutes lois ré­gis­sant l’im­plan­ta­tion et le for­mat de ces pan­neaux, les com­pa­gnies pu­bli­ci­taires ont mul­ti­plié les ins­tal­la­tions le long des voies ra­pides et au­to­routes.
L’ar­chi­tec­ture de ces pan­neaux est dif­fé­rente de celle que l’on connait en France, la taille des construc­tions va­rie se­lon leur em­pla­ce­ments et il est cou­rant de voir les toits ter­rasses des mai­sons ou des usines oc­cu­pés par des es­paces pu­bli­ci­taires.

 

Afin de ré­gu­ler leur im­plan­ta­tion, le gou­ver­ne­ment grec vote une loi en 2001. Toute ins­tal­la­tion de pan­neaux pu­bli­ci­taires doit pas­ser par une com­mis­sion de contrôle et l’au­to­ri­sa­tion fi­nale est don­née par le maire. Mais la loi ne semble pas s’ap­pli­quer de cette ma­nière puisque comme le fait re­mar­quer Ma­no­lis An­drio­ta­kis, jour­na­liste a France 24, dans un ar­ticle sur le su­jet: “les maires reçoivent des des­sous de table pour au­to­ri­ser les an­non­ceurs pu­bli­ci­taires à ins­tal­ler des pan­neaux”. Comme il le pré­cise dans son ar­ticle, certains pan­neaux posent un autre pro­blème que ce­lui de la pol­lu­tion vi­suelle, ils dis­traient l’at­ten­tion des au­to­mo­bi­listes et créent des obs­tacles pro­vo­quant des ac­ci­dents de la cir­cu­la­tion. Les mu­ni­ci­pa­li­tés ont en­ga­gé des pour­suites au­près des pro­prié­taires des pan­neaux illé­gaux mais leur sup­pres­sion est lente.

 

Mais la rai­son prin­ci­pale de la non oc­cu­pa­tion des es­paces pu­bli­ci­taires reste une des consé­quences directes de la crise éco­no­mique. De­puis le dé­but de la crise en 2009 les ac­ti­vi­tés com­mer­ciales ont chu­té considérablement, de nom­breuses com­pa­gnies pos­sé­dant les pan­neaux ont fait faillite et celles qui ont ré­sis­té ont stop­pé les lo­ca­tions d’es­paces pu­bli­ci­taires. Per­sonne n’est prêt à louer ces em­pla­ce­ments, les coûts sont ré­duits au mi­ni­mum et les cam­pagnes de com­mu­ni­ca­tion se concentrent sur in­ter­net lais­sant les es­paces ex­té­rieurs va­cants.

 

 

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1er novembre 2013.

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